mercredi 29 octobre 2008

Diwali

Ah le charme des fêtes hindoues ! De loin, très loin, on s’imagine de grands élans de spiritualité, portés par des couleurs et des sons n’appartenant qu’à l’Inde. On s’imagine des fêtes colorés, emplies de mantras en sanskrit, de statues de dieux regorgeant d’or et de pierres précieuses, illuminées par la lueur des bougies de Diwali.


Et là, je vais casser le mythe. Diwali est une fête célébrant la prospérité et la richesse, pour changer un peu. Son origine remonte au Ramayana, une des grandes épopées indiennes avec le Mahabaratha. Rama, héritier de Dasharatha, roi d’Ayodha, est exilé quatorze ans dans la forêt, suite au vœu d’une de ses belles mères, Kaikeyi, voulant voir son fils Bharata monté sur le trône d’Ayodha. Quatorze ans après, il revient donc dans sa cité natale, sachant qu’entre temps il est allé tuer un démon au Sri Lanka qui lui avait enlevé Sita, sa femme, et qui lui est arrivé plein d’aventures dans la forêt (sinon ce n’est pas une épopée). Son retour marque le début d’une époque très prospère pour Ayodha et les gens l’accueillent en allumant des bougies dans toute la ville, d’où Diwali, « fête des lumières ». Les hindous célèbrent donc Rama et Laxmi, la déesse de la fortune. Une fête une fois de plus dédiée au pognon. Donc bon, les élans de spiritualité pour occidentaux à la dérive, on en est loin ! Le premier qui me sort « wao, ça a dû être vaaachement spirituel comme année », je lui taille un costard. La plupart des hindous font des pujas à leurs dieux (une puja est une offrande) pour demander du fric !
Autre mythe cassé : une fête hindoue comme Diwali est certes pleine de couleurs, mais aussi pleine de bruit. Et oui, les Indiens aiment faire du bruit. Que ce soit en écoutant à fond leur musique sur leur portable, ou en allumant des pétards non-stop pendant Diwali. Mardi, jour officiel, ça sentait la poudre dans toute la ville et on entendait une explosion toutes les dix secondes. Bref, j’avais l’impression d’être prise au beau milieu d’une guerre civile, ou de « Bagdad assiégée » pour citer Hugues. J’ai frôlé plusieurs fois la crise cardiaque et j’ai eu des moments de grosse, très grosse, saturation de fêtes hindoues. Les pétards dès 7h du mat’, ça va un moment.
Conclusion : Diwali, c’est comme les cours de Pune : une bonne occasion pour rester glander chez soi.

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