vendredi 12 décembre 2008
Udaipur et son lac
Premiere etape donc, Udaipur et son romantisme qui peut rivaliser avec tous les cliches parisiens en la matiere. Le Palais sur le lac, une larme de marbre sur une eau immobile. Dans les rues, de vieux havelis blancs croulants - les havelis sont des maisons du Rajasthan, toute en hauteur, dont les pieces s'organisent autour de patios-. La ville pullule de palais. Le City Palace, qui prend une couleur ocre au coucher du soleil, est remplie de cour de marbre, de pieces entierement recouvertes de verre colore et de dorures, et de mosaiques de verre. Un palais des delices, lieu qui invite a l'oisivete (comme si on avait besoin de ca vu notre grande activite ici...). Pendant la mousson, toute la cour se refugiait au Palais de la Mousson, en haut d'une colline. 5km a pied, en montee, sous le soleil et en tongs. Je commence a me decouvrir des capacites physiques inavouees??!! Enfin, le Jagmandir Palace, de l'autre cote du lac atteint de hauts sommets de raffinement; une cour de marbre avec fleurs et fontaines et une vue magique au coucher du soleil, ou la lumiere ocre et rose change a chaque instant sur le Palais du Lac et le City Palace.
Udaipur, lieu de volupte, de paresse et de langueur
un long mois de vacances
Les principaux monuments de la ville sont les mosquees, toutes finement sculptees, et dont les salles de prieres sont de sombres forets de piliers. L'immense cour de marbre de la Jama Masjid, presque vide, etait impressionante. Puis, des ruelles qui s'entremelent, remplies de gens et de troupeaux de chevres.
Pour changer un peu des mosquees, la ville comporte aussi des baoli; dans un pays ou l'eau peut se faire vite rare, ces puits a galeries qui s'enfoncent dans la terre avaient une importance capitale. Bon bien sur, ils trouvent le moyen des les transformer en temple hindou... Celui que j'ai visite etait remarquable de par la finesse de ses piliers sculptes, parmi lesquels filtrait la lumiere du soleil. Un peu de calme, for once.
Les photos viendront plus tard, donc oui ca craint un peu de pas avoir les images avec le texte, ms c'est comme avec Harry Potter, ca laisse du temps pour l'imaginatiom^^
jeudi 27 novembre 2008
Mysore, Karnataka
marché de Mysore
Mysore Palace
Arrivées le matin, nous enchaînons avec la visite du principal monument de Mysore : le palais. « Bienvenue à Disneyland » est la première pensée qui m’est venue quand nous sommes entrées dans le parc. Le palais est sensé être ancien, mais l’original a brûlé à la fin du XIXème siècle : le bâtiment actuel n’est donc qu’une reconstruction datant du début du XXème siècle. D’où l’impression de carton-pâte, malgré une architecture indo-sarrazzine assez originale. Si l’extérieur fait encore à peu près authentique, l’intérieur est… kitschissime ? Surchargé ? de mauvais goût ? Dur de qualifier cette profusion de couleurs, de peintures dorées, de marbres, de colonnades et de marqueteries. Pour ne pas paraître non plus complètement négative, je n’oublie pas de mentionner les verrières colorées, agrémentées de motifs floraux très Art Nouveau, et les portes en marqueterie d’ivoire et d’argent.
Mysore : ville unique en Inde. Presque calme, presque propre, et des gens d’une incroyable gentillesse. Dans l’air flotte un parfum de jasmin et de bois de santal. Mysore est un effet la ville centrale pour la production d’artisanat en santal, le bois précieux qui sent bon presque éternellement, et d’huiles essentielles. J’ai évidemment craqué pour du jasmin blanc et du patchouli. Et je ne parle pas de la profusion de soie que l’on trouve là-bas : mon sac s’est donc vu alourdi par l’achat d’une quinzaine de mètres de soie – à moi les copies de robes de créateurs !- et de quelques foulards. Nous avons aussi eu un cadeau de l’encens, du vrai fait avec la poudre de bois de santal.
Autre curiosité de Mysore, Chamundi Hill, une des collines les plus sacré du pays. Une impression d’être plongée au cœur d’un reportage Arte, dans la foule grouillante des pèlerins, des vaches, des vendeurs à la sauvette et des processions de brahmanes, rythmé par de la musique sacrée. Nous redescendons les 1000 marches : au milieu du trajet, nous croisons un des plus grands nandi du pays- la monture de Shiva, un taureau- en granit, noirci au charbon de noix de coco et luisant de ghee- beurre clarifié.
L’après-midi, je passe plus de 2h dans un magasin de tissu pour m’acheter de la soie ; et là je me dis que vraiment la vie est dure car ma principale préoccupation fut : mais quelles couleurs prendre ?! J’ai donc alourdi mon sac d’une quinzaine de mètres de soie- à moi les robes !- et de quelques écharpes. Le tout pour des prix dérisoires, comme 4 € le mètre…
Comme notre rythme s’apparente à celui de retraités, le zoo fut aussi une étape obligée… après avoir petit déjeuné des meilleurs idlis d’Inde !
Mysore, son marché, ses odeurs de coriande, de santal et de jasmin, de l’Inde imaginaire, où flotte un parfum d’une histoire déjà trop lointaine…
Expérience insolite ??!!
Les montagnes
Le toy train des Nilgiri Hills, qui va de Mettupalayam à Ooty est, selon ce bon vieux Lonely Planet, une « expérience insolite ». Classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, ce petit train à vapeur passe parmi des paysages uniques et incroyables. Présenté comme cela, ça donne envie. Nous l’avons donc pris au retour, car Mettupalayam se trouve 45kms plus au Sud. Et en descente, il ne met que 3h30 au lieu de 5H30. Prendre les tickets s’avéra être la croix et la bannière, entre guichet de réservation fermé pour cause de problème informatique, et queue gigantesque 1 heure avant le départ du train… Dans le sens du retour, il ne quitte Ooty qu’à 15h. nous réussissons finalement à partir. La première heure et demi passe, entre des collines sauvages, vierges et brumeuses, des plantations de thé à perte de vue et des voisins de compartiments adorables avec qui nous partageons nos chocolats et qui nous offrent le chai. Puis c’est le drame. Le train s’arrête plus d’une heure au milieu de nul part, coincé dans une gorge. Beaucoup abandonnent le navire pour rejoindre Mettupalayam par la route. Nous sommes à deux doigts de faire de même avec Mike et Megan, mais le train fini par repartir… après le coucher du soleil ! Adieu les beaux paysages ! Expérience insolite donc, car 5h30 pour parcourir 45 kms en train n’est pas franchement courant.
L’air frais d’Ooty, Nilgiri Hills, Tamil Nadu
La forêt, une vraie merveille et enfin de la nature, du vert, des arbres et de l'air frais!
Ooty est une des stations de montagne les plus connues d’Inde : elle a été fondée au XIXème siècle par un Anglais, John Sullivan, et était le refuge du gouvernement de Madras lors de la saison chaude. On ne trouve plus vraiment de trace de cette époque coloniale, Ooty n’est plus qu’une banale ville indienne, en plus fraîche. Néanmoins, les paysages autour sont superbes : nous avons fait une balade durant toute une matinée dans une forêt sublime de grands arbres au tronc d’argent, des pins recouverts de poudre orange- naturelle- de buissons et d’odeurs de forêts européennes. Nous sommes passés par les champs de légumes et les plantations de thé en terrasse, parsemés de villages. De l’air frais, pur et vivifiant, des espaces verts, de la nature ! Enfin ! Après le grouillement des villes indiennes, un peu d’air est un véritable bonheur.
Ooty est aussi connue pour sa production de chocolat : du vrai chocolat noir ! Autant vous dire que ce fut une véritable orgie. Le rythme de notre étape à Ooty fut une fois de plus lent, nonchalant, entre achats de thé et de chocolats, wandering in the streets. Nous avons aussi rencontré deux Australiens lors de notre balade : Mike et Megan, voyageurs solitaires, avec qui nous avons fait un bout de chemin. Lui est plus ou moins étudiant, il enchaîne les petits boulots pour ensuite voyager, et il a pas mal baroudé. Elle est infirmière à Melbourne et a pris 6 ans de cours de photographie, suivis en parallèle avec son job. Elle repartait ensuite vers Cochin et lui vers Trichy, dans le Kérala.
Kerala et plans de dernière minute.
Dans le train vers Mangalore
Le lendemain, après une nuit dans un hôtel miteux, qui faisait très hôtel à passe glauque, nous prenons le train de Coimbatore à Mangalore, ville côtière du sud du Karnataka. Sauf que nous avions complètement mésestimé le temps de trajet… Naïvement, nous pensions que nous ferions 400kms en à peu près 8h. Le train partant à 7H30, nous aurions dû être à Mangalore vers 15H30/ 16h d’où nous aurions attrapé un bus qui nous aurait conduit à Gokarna, à 6h de route au Nord de Mangalore, sur la côte… En fait, ce n’était pas du tout ça… le train arrivait en réalité vers 20h à Mangalore ! Or nous n’avions qu’une journée de plage, impossible donc de rejoindre Gokarna dans un laps de temps aussi court. Joie des voyages à l’arrache. Un checking de notre ami Lonely Planet s’est rapidement imposé- Lonely qui a aussi tendance à fasciner nos voisins dans le train, regardant attentivement les cartes et les photos-. Et là miracle ! Le Lonely sait aussi indiquer les coins paumés hors des sentiers battus, alleluia, notre plage est sauvée ! Après 10h de paysages de cocotiers, de rizières envahies de hérons blancs sous le soleil couchant et d’un nombre impressionnant de gares perdues, nous descendons à Kanhangad, au nord du Kérala. Le bled perdu : nous devions être les seules touristes blanches depuis un sacré bout de temps… bref, l’endroit est une petite ville indienne bondée de monde, à très forte majorité musulmane, ce qui signifie galère pour trouver une bière- petite pensée pour le bar miteux à moitié caché, presque clandestin, que nous avons fini par dégoter.
Notre journée commence par Bekkal Beach, à 10kms en bus. Nous payons l’entrée d’un espace de parc désertique avec jeux pour enfants et semblant de paillote en guise de restaurant. Personne, le pied. La plage est un coin de paradis : sable fin, cocotiers, mer scandaleusement trop chaude, et au loin, les barques colorées des pêcheurs échouées sur le sable. Nous respections les « sensibilités locales », comme nous le conseille le Lonely : robes longues et paréo pour lézarder au soleil furent de rigueur. A part quelques gamins amusés, personne ne nous dérange. Et là, nous avons expérimenter le fait d’être virée d’une plage… pour indécence… ! « Indécence » signifiant ici se baigner et être allongé sur une serviette. Car pour ces conservateurs, on doit rester débout et marcher sur une plage pour ne pas porter atteinte à d’obscures concepts moraux… un flic et un mec de la sécurité, entouré de gamins et d’ados attardés et frustrés sont donc venus nous faire comprendre notre indécence, blanches dépravées que nous sommes. Mais tout n’était que pure hypocrisie révoltante. On sentait très bien qu’ils m’ont obligé à sortir de l’eau et forcés Zoé à se lever pour nous mater. Je reparlerai de cette hypocrisie latente dûe à ce conservatisme moral prochainement.
Bref, nous retournons au village, reprenons un bus, et atterissons 5kms plus loin dans un autre village, direction Kappil Beach. 1 km de palmeraie plus loin et nous découvrons… comment qualifier ce qui s’est présenté sous nos yeux? le jardin d’Eden ? les Champs-Elysées ? une autre planète ? Une plage sublime, paradisiaque, que je n’avais même pas imaginé dans mes rêves les plus fous. Le phantasme total. Du sable fin, des cocotiers et des pins, une mer calme, et personne. Mais vraiment personne. Une plage désertique où nous n’avons pas croisé une âme. L’évasion, voyage onirique, perte de tous repères, un lieu d’oubli.
Nous remontons au village pour déjeuner d’un chicken biryani- poulet avec du riz et des épices, majoritairement de la coriande. Le meilleur biryani depuis mon arrivée en Inde. Retour à la plage baignée de la lumière de l’après-midi, du soleil de l’Ouest et de ses reflets d’argent sur l’eau. Une jeune mère vient avec ses filles, des jumelles amusées de nous voir ici ; elles contemplent l’eau, ramassent du sable, et partent, fugitives.
Il nous faut quitter ce paradis le lendemain : deux heures de train jusqu’à Mangalore, où nous trouvons un bus privé qui nous ramène à Pune.18 heures de trajet épiques sur les petites routes, je n’ai pas dormi : dernière galère avant de rentrer car le bus ne nous dépose pas à Pune mais à 14kms au Sud…
Cela fait donc 10 jours que je suis rentrée, j’ai cru devenir folle ici. Prochain départ dimanche pour un mois dans le Nord ! Heureusement car Pune peut rendre dépressif…
mercredi 29 octobre 2008
Diwali
Ah le charme des fêtes hindoues ! De loin, très loin, on s’imagine de grands élans de spiritualité, portés par des couleurs et des sons n’appartenant qu’à l’Inde. On s’imagine des fêtes colorés, emplies de mantras en sanskrit, de statues de dieux regorgeant d’or et de pierres précieuses, illuminées par la lueur des bougies de Diwali.
Et là, je vais casser le mythe. Diwali est une fête célébrant la prospérité et la richesse, pour changer un peu. Son origine remonte au Ramayana, une des grandes épopées indiennes avec le Mahabaratha. Rama, héritier de Dasharatha, roi d’Ayodha, est exilé quatorze ans dans la forêt, suite au vœu d’une de ses belles mères, Kaikeyi, voulant voir son fils Bharata monté sur le trône d’Ayodha. Quatorze ans après, il revient donc dans sa cité natale, sachant qu’entre temps il est allé tuer un démon au Sri Lanka qui lui avait enlevé Sita, sa femme, et qui lui est arrivé plein d’aventures dans la forêt (sinon ce n’est pas une épopée). Son retour marque le début d’une époque très prospère pour Ayodha et les gens l’accueillent en allumant des bougies dans toute la ville, d’où Diwali, « fête des lumières ». Les hindous célèbrent donc Rama et Laxmi, la déesse de la fortune. Une fête une fois de plus dédiée au pognon. Donc bon, les élans de spiritualité pour occidentaux à la dérive, on en est loin ! Le premier qui me sort « wao, ça a dû être vaaachement spirituel comme année », je lui taille un costard. La plupart des hindous font des pujas à leurs dieux (une puja est une offrande) pour demander du fric !
Autre mythe cassé : une fête hindoue comme Diwali est certes pleine de couleurs, mais aussi pleine de bruit. Et oui, les Indiens aiment faire du bruit. Que ce soit en écoutant à fond leur musique sur leur portable, ou en allumant des pétards non-stop pendant Diwali. Mardi, jour officiel, ça sentait la poudre dans toute la ville et on entendait une explosion toutes les dix secondes. Bref, j’avais l’impression d’être prise au beau milieu d’une guerre civile, ou de « Bagdad assiégée » pour citer Hugues. J’ai frôlé plusieurs fois la crise cardiaque et j’ai eu des moments de grosse, très grosse, saturation de fêtes hindoues. Les pétards dès 7h du mat’, ça va un moment.
Conclusion : Diwali, c’est comme les cours de Pune : une bonne occasion pour rester glander chez soi.
Girls Party
Cette soirée concept m’a tout de même permis de découvrir le « blow job » (pas au sens littéral du terme, bande de pervers) : shot de Baileys avec de la Chantilly, à boire sans les mains, la première qui avale a gagné. Miam !
Fashion Week pas fashion du tout
Le soir, nous squattons l’appart de Jérémy, un ami d’Hugues, sur Marine Drive : Marine Drive, un des plus bels endroits de la ville : une immense avenue sur le front de mer, où ça ne sent définitivement pas la mer, illuminée par les lumières des buildings le soir. Plan de la soirée : squatter la soirée de la fashion week au Taj President, un des palaces de Bombay. Evidemment, nous n’avons pas réussi à rentrer dans le bar, l’entrée était d’un bordélique incroyable : environ 20 mecs de la sécurité, et une queue qui n’avançait pas… bienvenue en Inde. Mais poirauter dans le hall d’entrée donne un bon aperçu de ce à quoi ressemble la fashion week à Bombay. Et bien elle n’est pas fashion du tout. A part quelques mannequins pas trop mal habillées, le reste est ou cheap, ou vulgaire, ou d’un goût hyper douteux, du style je me la joue pseudo Galliano avec pseudo santiags cloutées et slim trop grand. Les mecs sont adeptes du tee-shirt moulant, des lunettes de kéké ou encore des ceintures à paillettes autour d’une veste en jean (non je n’invente rien)… Glamour ! Les filles aussi ne savent pas s’habiller : on ne met pas un short avec des legins mi-jambes !!!!! Bref, une succession de fashion faux pas, ce qui est plutôt déprimant, car l’Inde possède des créateurs très doués. Mais les Indiens riches sont dans l’ensemble des parvenus sans aucune classe. J’avais beau être en jupe de hippie noire, en tee-shirt Petit Bateau et en tongs en cuir, je ne me sentais absolument pas mal habillée, alors que je n’aurais jamais, mais alors jamais, osé sortir comme cela à Paris, même pour une simple soirée en boîte. Au final, nous sommes retournés chez Jérémy pour une orgie de Comté, de vin et de pain aux tomates et aux herbes de Provence. Et parfois, ça fait un bien fou.
Tourism & Alcohol
L’endroit commence à être desséché, la mousson n’est plus qu’un souvenir. La grotte principale regorge de statues toutes en courbes, qui semblent danser dans une forêt de piliers. Malheureusement, Elephanta Island est rapidement envahie de touristes de base pas discrets ; s’ils sont occidentaux, ils se baladent torse poil, s’ils sont indiens, ils font semblant de prendre le paysage en photo pour vous prendre vous, c’est vrai que des filles blanches, c’est un super sujet de photo…
L’après-midi, nous partons visiter la Aji Ali Masjid, la mosquée sur l’eau. D’après la légende, le cercueil d’un saint musulman, Ali, aurait dérivé sur la mer d’Oman et serait arrivé à cet endroit, d’où la construction d’une mosquée sur l’eau, reliée par une digue à la terre. La digue grouille de monde : vendeurs à la sauvette, mendiants, enfants, familles, femmes en saris colorés ou en burqas noires. La cour de la mosquée sent le samosa frit et la vase, un fond d’iode se détache enfin de l’air pollué, et on entend le bruit des vagues. Entre les prières et l’appel du muezzin - il était 17h- les cris des enfants qui jouent. Les lieux de cultes en Inde ne sont pas froids comme nos églises, mais sont des lieux de vie.
(Photos à suivre, quand j’aurai enfin un chargeur d’ordinateur afin de vider mon appareil photo… )
Le soir, nous sommes allés boire un verre au Gaukul, un bar dans Colaba qui a l’énorme avantage d’être pas cher du tout. Qui dit mieux qu’une fiole de rhum à 1.50 € avec laquelle on a réussi à avoir 4 Cuba Libre ? Certes, ça reste du rhum indien… L’endroit est sombre, bas de plafond, enfumé et à très forte majorité masculine, comme tout bon bar glauque indien. On commence à adorer ce genre d’endroits avec Zoé, endroits dans lesquels je n’aurais jamais imaginé mettre un orteil en France… comme quoi, un pays peut avoir des effets secondaires bizarres…
Dimanche d’énorme glande ensuite : il faut dire que le petit déjeuner sur le balcon avec vue sur la mer, café et vrai pain ne donne pas envie de bouger…
Dernière nuit à Bombay ensuite, chez Hugues cette fois-ci, à boire du Bloody Mary, du scotch et à regarder une bonne daube d’action américaine des années 90, Con Air, avec Nicolas Cage et John Malkovitch en guest stars…
mardi 28 octobre 2008
To turn twenty
Je tiens donc à le répéter une fois de plus : I LOVE MY AWESOME FLATMATES WHO MADE MY BDAY ROCKS !
dimanche 5 octobre 2008
Hampi ou quand Le Livre de la Jungle devient réalité
Autour d’une rivière, parsemée de palmeraies et de bananeraies, se découvrent la cité sacrée, au bord de l’eau, et plus loin, la cité royale. Les temples se détachent des éboulements millénaires de pierres ocres, frappées de soleil. Les paysages grandioses laisse le visiteur hagard, sans voix. Il règne une certaine mélancolie dans ces ruines longtemps oubliées, vestiges d’un puissant empire passé, détruit, celui des Vijayanagar. Des ruines antiques qui ne datent en réalité que du XVème siècle ; mais quelle importance a la durée ici ? Aucune. Tout est figé.
Point historique : Hampi était la capitale de l’empire des Vijayanagar, plus ou moins dans le Sud de l’Inde ; rivalisant de puissance avec Bénarès, elle connue son apogée sous Davaraya II, de 1424 à 1426, et sous Deva Raya de 1509 à 1529. Au plus fort de sa puissance, notre guide nous a appris que la ville comprenait 500 000 habitants, 1 million de soldats, 50 000 chevaux et 10 000 éléphants, dont les préférés de Deva Raya logeaient dans de luxueuses étables. Mais tant de richesses et de puissance suscitent la jalousie, si bien que les sultans du Nord s’allient et prennent d’assaut Hampi en 1565 : la ville est mise à sac, brûlée, abandonnée puis oubliée jusqu’au XIXème siècle. (Moi aussi j’ai bien lu le Guide du Routard !).
Nous avons donc visité des temples, des temples et puis encore des temples, perdus dans les bananeraies. A 6h du matin, le soleil jaillit derrière les rochers et chasse les ombres des statues. Autant vous dire qu’après une balade plus que matinale, nous avons passé la moitié de la journée à lézarder sur la terrasse de l’hôtel au bord de la rivière, hôtel paradisiaque, excentré du village où nous dormions dans des huttes en bambou.
Enfin, le temple de Vithala, au crépuscule, quand le soleil rosit les pierres, fut notre dernière étape. Les hordes de touristes étaient remontées dans leur car, le calme était revenu ; un groupe de femmes en saris accompagnées d’enfants et de quelques hommes colora l’endroit un instant, le soleil illumina les pierres une dernière fois, puis ce fut la nuit.
Les ombres irréelles et l’incroyable douceur d’Hampi se quittent à regret…
Expériementation de la glande
balade dans Hampi Bazaar
Rue principale d'Hampi Bazaar
La vue de l'hôtel, face à la rivière
le Garden Paradise, ses huttes en bambous, sa terrasse face à la rivière, ses heures de glande...